L’isolation est la priorité n°1 pour augmenter le confort et diminuer la consommation !
Attention ! Un matériau d’isolation mouillé perd tout son pouvoir isolant. Toute source d’humidité (ascensionnelle, infiltrations, etc.) doit donc être traitée au préalable. L’isolation sera efficace grâce à une bonne étanchéité à l’air qui empêche les fuites d’air sous les portes, autour des fenêtres etc. Celle-ci est souvent réalisée en même temps que la pose de l’isolant.
Pour garantir une bonne qualité de l’air et évacuer l’humidité produite par les occupants (métabolisme, cuisine, salle de bain), une ventilation modérée mais efficace est également nécessaire. La ventilation double flux avec récupération de chaleur est la meilleure solution puisqu’elle permet de ventiler chaque pièce selon le besoin précis et de récupère 90% des pertes thermiques dues au renouvellement de l’air via un échangeur de chaleur.
En rénovation, ces trois mesures permettent de réduire considérablement la consommation pour l’énergie de chauffage et sont dès lors les mesures prioritaires à mettre en œuvre. En construction neuve, ces mesures sont obligatoires.
Concevoir ou rénover un bâtiment de manière performante n’est pas trivial. Il faut penser à tout avant de donner le premier coup de pelle. Prenez donc le temps de réfléchir à l’investissement que vous allez faire de sorte qu’il soit durable et réellement rentable. Informez-vous auprès de divers conseillers et faites-vous aider par des professionnels de qualité.
Pensez à phaser vos travaux de manière logique. Ne remplacez par exemple pas la chaudière si la prochaine phase prévue sera d'isoler le bâtiment. La chaudière serait dans ce cas surdimensionnée et fonctionnerait donc avec un moins bon rendement. De nombreux conseils pratiques vous seront prodigués par les membres de notre réseau, tendez l’oreille et n'hésitez pas à aller à leur rencontre !
Qu’on se le dise: l’isolation avant tout autre chose, si ce n’est de s’assurer que vos murs ne prennent pas l’eau et que le bâtiment dispose d'un système de ventilation ! Si ces conditions très importantes sont remplies, n’attendez plus pour vous lancer ! Et ne négligez pas les épaisseurs si vous isolez par l'extérieur ! Pourquoi s’arrêter à 10cm alors que l’on peut en mettre le double pour un surcoût très limité ?
Une combinaison des trois solutions est envisageable mais devra faire l'objet d'une étude de migration de vapeur d'eau pour éviter tout risque de condensation au sein même de la composition de la paroi.
L’isolation des murs pour une surface équivalente à 100m² pourrait coûter :
Pour en savoir plus sur le sujet :
De nombreuses habitations existantes sont de véritables passoires à calories ! L’air froid s’introduit à cause d’un jour sous une porte, d’un ancien conduit de cheminée, etc... La plupart du temps les radiateurs chauffent en permanence pour contrebalancer les pertes de chaleur dues à de très nombreuses fuites d’air plus ou moins importantes. Cela continue à une autre échelle, même si vous avez isolé votre toit. Vous ne ressentirez peut-être pas toujours de courant d’air, mais les fuites ne sont sans doute pas encore toutes colmatées!
L’étanchéité à l’air est donc primordiale afin de réaliser des économies de chauffage substantielles.
La solution ? Traquer toutes les fuites et les reboucher une à une. En construction neuve l’écran pare-vapeur et l’enduit de finition permettent de garantir l’étanchéité à l’air pour autant que l’écran ne soit pas perforé maladroitement pour faire passer des gaines électriques ou de ventilation! On peut facilement évaluer la qualité de l’étanchéité à l’air grâce à un test d'infiltrométrie « blower-door ». Pensez à l’effectuer avant la mise en oeuvre des finitions (faux-plafond, contre-cloison, fermeture de gaine technique et de structure pour wc suspendu...) car il sera difficile d’améliorer les défauts en fin de chantier !
Pour en savoir plus sur le sujet :
Et pour tout savoir sur l'étanchéité à l'air, le CSTC vous propose les 6 séquences vidéos suivantes :
Vous avez pensé à l’isolation et à l’étanchéité à l'air de votre habitation ? Bravo !
Pour éviter une qualité de l’air médiocre et l'apparition de problèmes d'humidité, il faut impérativement penser à un système de ventilation (A, C ou D de préférence), obligatoire pour tous les bâtiments neufs et lors de tous remplacements de fenêtres donnant sur une pièce de vie dite sèche en rénovation. Il est bon de savoir que l'air est notre premier aliment, un adulte en consomme en moyenne 13 kg par jour !
Avec le système A, tant l’amenée d'air neuf que l’évacuation de l’air vicié s’effectuent suivant le principe du tirage naturel : ceci signifie que l’air froid entre par les grilles intégrées aux châssis ou par des grilles murales et l’air vicié (chaud et humide) est dirigé vers l'extérieur au droit du faîte de toiture via les grilles prévues dans les salles de bains, cuisines, wc et buanderies.
Ou réside alors la différence avec une maison peu étanche à l’air qui ne serait pas munies d'un système de ventilation ? La maison équipée d'un système A permet de réguler sommairement les débits d'air neuf par le fait de pouvoir ouvrir et fermer les grilles de ventilation suivant vos besoins !
Un système A mal dimensionné ne permet généralement pas d’assurer que toutes les pièces seront ventilées correctement en fonction du débit légal. De plus, ce système ne garantira pas un risque de reflux d’air vicié (odeurs, humidité et polluants) provenant des pièces humides qui pourrait se répendre vers les autres pièces de la maison.
Pour éviter des odeurs de cuisine dans le salon ou de toilette dans les chambres, et pour garantir que l'air soit bien renouvellé et les polluants évacués on peut opter pour le système C. L’alimentation s’effectue naturellement par des grilles d'amenée d'air neuf dans les pièces de vie dites sèches (séjour, chambres, bureau) et l’évacuation de l'air vicié s’effectue dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC, buanderie) via des buses équipées de ventilateurs d'extraction.
Ce système assure une meilleure qualité d'air mais génère de l'inconfort (courant d'air froid). De plus de l’électricité est consommée par les ventilateurs et l’air chaud est rejeté à l’extérieur sans système de récupération d'énergie ! On ne parle pas ici de la filtration de l'air entrant. Celui-ci peut causé des problèmes de santé pour les personnes agées ou allergiques (pollens, fines particules) si aucune filtration n'est envisagée.
On parle aussi du système C+, qui consiste en une extraction centralisée équipée d'un dispositif permettant d'adapter les débits suivant la quantité de CO2 ou d'humidité et d'ainsi moins rejeté d'air chaud à l'extérieur. Ces systèmes peuvent également être combinés avec une pompe à chaleur raccordée sur l'air vicé pour préparer partiellement l'eau chaude sanitaire ainsi stockée dans un ballon.
Il est constitué d’un réseau de gaines qui alimente et évacue les différentes pièces de l'habitation au travers d'une machine centralisée qui permet la récupération des calories présentent dans l'air vicié et les transmet, au travers d'un échangeur, à l’air neuf entrant.
En plus de récupérer de la chaleur, le débit de ventilation est réglé individuellement pour chaque pièce et le régime de fonctionnement du ventilateur central est adaptable selon l’occupation du bâtiment. C’est le système le plus performant, qui est applicable en rénovation à condition de bien réfléchir aux endroits de passage des gaines.
Pour en savoir plus sur le sujet :